La martingale maudite

Quand le vice s’habille de vertu, la vérité préfère se terrer et il devient difficile de traquer le pire surtout quand tout le monde commence à tenter sa chance.

Si la vie est une scène, est-ce que ceux qui ne jouent pas n’auraient pas leur place ? A son habitude, Jes trie, tamise, avance au mépris du danger et au grand dam de la femme de sa vie qui l’accuse de jouer aussi, mais avec ses nerfs.

Pas près de renoncer à son addiction pour Germaine, Jes sait que sa liberté et sa lucidité fatale aux habituels délinquants ou aux escrocs improbables, peuvent lui jouer des tours auprès des ennemis de couloir qui l’attendent au virage.

Un flic pacifiste face au chaos

Être flic, c’est la mission de Jes Cortes et rendre le monde plus propre, c’est sa contribution.

Plus propre, cela signifie aussi sans victime parce que Jes pratique le « no kill » et qu’il espère encore que les pires deviendront meilleurs.

Cortes est un charnègue, comme beaucoup de ceux nés au bord de l’Adour. Ni basque, ni béarnais, ni espagnol, le charnègue se différencie par la capacité de bien vivre aux frontières, celle imposée par le fleuve et celle imposée avec le reste du Pays basque ou l’Espagne. Avec deux enfants absents pour toute famille biologique, Jes s’est reconstruit une tribu autour de Germaine, sa compagne magique, et d’amis pour lesquels la vie reste une fête surtout quand ils se retrouvent. Cortes n’a pas de limites géographiques, c’est un flic face au monde qui se bat pour sauvegarder l’essentiel et qui fonctionne à l’humour et à l’émotion.